Après un ‘Paragorn Circus’ de toute beauté, Altesia nous revient avec ‘Embryo’ qui n’a rien d’une phase ‘préliminaire’ ou gestative comme le laisserait supposer injustement le titre de l’album mais plutôt un début de cheminement vers la lumière (Cf’ interview du groupe)
Si lumière il y a, elle se trouve avant tout dans la succession et la fusion d’influences musicales qui confèrent à Altesia leur style si spécifique. Elle irradie également à travers le sens narratif, mélodique et lyrique de chacune des pièces majeures composant cette oeuvre . Saluons au passage les prises de risques du groupe et du chanteur (Mr Clément DARIEU) qui se trouvent à l’aise, inventifs et majestueux (si si) dans la totalité des registres abordés. Du jazz à l’opérette ou au blues, de la symphonie au jeu de la ritournelle musicale zappaïenne, il n’y a qu’un pas qu’ Altesia ne cesse de se franchir pour notre plus grand bonheur. Et le pire dans tout ça ? Vous n’en reviendrez pas à quel point cet ‘Embryo’ se targue d’une homogénéité totale tant musicale que structurelle.
Arrêtons de complimenter l’album si vous le voulez bien (même si il le mérite amplement) et revenons deux années en arrière pour écouter « Cassandra Prophecy », morceau de bravoure qui clôturait magnifiquement leur premier LP. Pourquoi cette digression me direz-vous ? Tout simplement pour mettre en lumière (et oui elle est toujours là) la parenté qui existe entre leur nouveau album et ce titre phare. Tout était déjà là en jachère. Oui les claviers sont maintenant plus présents et un solo au sax transcende même le tout au sein d’ « Exit Initia », mais si pour vous tout comme pour moi, « Cassandra Prophecy » représentait déjà une oeuvre ultime et bien ‘Embryo’ le sera également mais cette fois dans sa totalité !
