Il y a des albums que l’on attend (que l’on attend toujours d’ailleurs) et ceux qui arrivent comme ça sans crier gare et qui vous balance un uppercut sans prévenir, juste là où ça fait mal (mais je vous rassure aussi tellement de bien) c’est à dire dans vos souvenirs de mélomane. Je m’exprime mal, je vous prie de bien vouloir m’en excuser mais c’est l’émotion, voilà tout.
En effet, dès les premières notes, Mr Gabriel Keller et son duo féminin de génie (mais elles ne sont pas les seules du moins sur l’album) nous assène tellement de références qu’il serait impossible d’en citer la moitié tellement elles s’avèrent nombreuses. Par-ci par-là, on distingue des bribes symphoniques de ‘Diary Of A Mad Man’ d’Ozzy Ozbourne, des vocales entètantes et liturgiques du brûlot Magmaïen ou encore des Goblins époque Fulci-Argento, ou encore des inflexions vocales solo larmoyantes, investies et puissantes dignes des meilleurs prestations de Shirley Manson (Garbage) ou encore Maïko (de feu Arrakeen).
Mais là où la composition prouve encore une nouvelle fois son intelligence, son génie c’est qu’elle ne se limite pas à l’étalage de toutes ces emprunts mais en fait quelque chose de nouveau, une matière musicale se muant dans toutes les directions possibles et imaginables au service d’une pensée forte et en expansion constante, signe distinctif des grandes oeuvres!
Peut-être que ce ‘Clair Obscur’, très métal par côtés, ne sera au final qu’un chant du cygne car vu sa richesse exceptionnelle, une deuxième création de cet acabit me semble difficile à créer mais des groupes tel que Leprous, par exemple, ne relève t’il pas le défi chaque année ?
Les paris sont ouverts et pour le moment, nous vous invitons au plus vite à plonger dans ce sublime album fait pour le plaisir des humains et autres succubes.
Et si vous préférez vous informer sur eux et les suivre, voici quelques petites pistes :